Tous les salariés, quel que soit leur type de contrat, doivent bénéficier d’un suivi individuel de leur état de santé adapté et personnalisé. C’est le médecin du travail qui fixera, dans le cadre de protocoles, la périodicité et les modalités de ce suivi en fonction de l’âge et de l’état de santé de chaque salarié, de ses conditions de travail et des risques auxquels il est exposé.
Interim et CDD : Les travailleurs temporaires ou en CDD sont soumis aux mêmes conditions de prise en charge que les salariés en CDI. Ainsi, indépendamment du nombre de missions ou de contrats successifs, chaque personne bénéficie d’un suivi individuel assuré par un professionnel de santé selon la périodicité définie par le médecin du travail.
Pour en savoir plus sur l’évolution du suivi individuel de l’état de santé des travailleurs :
Pour quels salariés ?
Uniquement les salariés sédentaires ne présentant pas de risque particulier.
La Visite d’Information et de Prévention Initiale (VIPI)
Qui en fait la demande ?
L’employeur.
Qui la réalise ?
L’infirmier(e) ou le médecin du travail ou l’interne en santé au travail.
Quand ?
Dans un délai n’excédant pas 3 mois à compter de la prise de poste.
Objectifs :
Cas particuliers
La Visite d’Information et de Prévention Périodique (VIPP)
Qui en fait la demande ?
L’employeur.
Qui la réalise ?
L’infirmier(e) ou le médecin du travail ou l’interne en santé au travail.
Quand ?
Selon la loi, dans un délai n’excédant pas 5 ans entre deux rendez-vous.
Objectifs :
Pour quels salariés ?
Les travailleurs handicapés, titulaires d’une pension d’invalidité, les femmes enceintes, allaitantes ou venant d’accoucher et les travailleurs de nuit.
A l’appréciation du médecin, les travailleurs dont l’état de santé, l’âge, les conditions de travail ou les risques professionnels auxquels ils sont exposés le nécessitent (ouvriers de chantier)
La Visite d’Information et de Prévention Initiale (VIPI)
Qui en fait la demande
L’employeur.
Qui la réalise ?
L’infirmier(e) ou le médecin du travail ou l’interne en santé au travail.
Quand ?
Dans un délai n’excédant pas 3 mois à compter de la prise de poste.
Pour les travailleurs de nuit : avant la prise effective de poste.
A l’issue de la VIPI ou à tout moment s’il le souhaite, le salarié handicapé ou titulaire d’une pension d’invalidité est orienté sans délai vers le médecin du travail, dans le respect du protocole. Cette nouvelle visite a notamment pour objet de proposer, si elles sont nécessaires, des adaptations du poste de travail ou l’affectation à un autre poste.
A l’issue de la VIPI, une attestation de suivi est délivrée au salarié et à l’employeur.
La Visite d’Information et de Prévention Périodique (VIPP)
Les salariés bénéficient, régulièrement, d’une Visite d’Information et de Prévention Périodique (VIPP).
Qui en fait la demande ?
L’employeur.
Qui la réalise ?
L’infirmier(e) ou le médecin du travail ou l’interne en santé au travail.
Quand ?
Dans un délai n’excédant pas 3 ans entre deux rendez-vous pour les travailleurs handicapés, déclarant être titulaires d’une pension d’invalidité ou pour tout travailleur dont l’état de santé, l’âge, les conditions de travail ou les risques professionnels auxquels il est exposé le nécessitent.
Le + de l’ASTBTP 13 :
Pour les travailleurs de nuit : dans les 24 mois après la dernière Visite d’Information et de Prévention.*
Pour les autres travailleurs : dans les 30 mois après la dernière Visite d’Information et de Prévention.*
Objectif :
A l’issue de la VIPP ou à tout moment s’il le souhaite, le salarié handicapé ou titulaire d’une pension d’invalidité est orienté sans délai vers le médecin du travail, dans le respect du protocole. Cette nouvelle visite a notamment pour objet de proposer, si elles sont nécessaires, des adaptations du poste de travail ou l’affectation à un autre poste.
A l’issue de la VIPP, une attestation de suivi est délivrée au salarié et à l’employeur.
* Sous réserve des ressources médicales disponibles en 2022. Toute modification de la réglementation en vigueur entraînera une adaptation les années suivantes.
Pour quels salariés ?
La Visite Médicale d’Aptitude Initiale (VMAI)
Qui en fait la demande ?
L’employeur.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail.
Quand ?
Avant l’affectation sur le poste.
Objectifs :
A l’issue de la VMAI, un avis d’aptitude ou d’inaptitude est délivré au salarié et à l’employeur.
La Visite Médicale d’Aptitude Périodique (VMAP)
Les salariés bénéficient, régulièrement, d’une Visite d’Information et de Prévention Périodique (VIPP).
Qui en fait la demande ?
L’employeur.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail.
Quand ?
Le + de l’ASTBTP 13 : Cet entretien intermédiaire est réalisé par le médecin du travail au plus tard 2 ans après la dernière Visite Médicale d’Aptitude, à l’exception des conducteurs d’engins et des échafaudeurs.*
Objectifs :
A l’issue de la VMAP, un avis d’aptitude ou d’inaptitude est délivré au salarié et à l’employeur.
* Sous réserve des ressources médicales disponibles en 2022. Toute modification de la réglementation en vigueur entraînera une adaptation les années suivantes.
Indépendemment des visites prévues à l’embauche (VIPI ou VMAI) et des visites périodiques (VIPP ou VMAP), le travailleur peut bénéficier d’une visite effectuée par le médecin du travail.
Qui en fait la demande ?
Le salarié, l’employeur ou le médecin du travail.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail
Quand ?
A tout moment.
Pour quels salariés ?
Pour les salariés en arrêt de travail d’une durée de plus de 30 jours.
Qui en fait la demande ?
Le médecin traitant, le médecin conseil des services médicaux de l’Assurance Maladie ou le salarié lui-même.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail.
Quand ?
Pendant l’arrêt de travail.
Objectif
Préparer la reprise du travail et favoriser le maintien dans l’emploi des salariés en arrêt de travail d’une durée de plus de 30 jours.
Au cours de l’examen de pré-reprise, le médecin du travail peut recommander :
L’employeur répond par écrit aux préconisations du médecin du travail.
Pour quels salariés ?
Le médecin du travail doit être informé par l’employeur de tout arrêt de travail d’une durée inférieure à 30 jours pour cause d’accident du travail afin de pouvoir apprécier, notamment, l’opportunité d’un nouvel examen médical et, avec l’équipe pluridisciplinaire, de préconiser des mesures de prévention des risques professionnels.
Qui en fait la demande ?
L’employeur, avant ou le jour de la reprise.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail.
Quand ?
Dans les 8 jours qui suivent la reprise effective du travail.
Objectifs :
A l’issue de la visite de reprise, un avis d’aptitude ou d’inaptitude est délivré au salarié et à l’employeur.
Pour quels salariés ?
Tous les salariés.
Qui en fait la demande ?
L’employeur.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail.
Quand ?
La visite de mi-carrière doit avoir lieu :
– à une échéance déterminée par accord de branche,
– à défaut d’accord de branche, durant l’année civile du 45ème anniversaire du salarié.
Cet examen médical peut être anticipé et organisé conjointement avec une autre visite médicale lorsque le travailleur doit être examiné par le médecin du travail deux ans avant l’échéance prévue par l’accord de branche ou les 45 ans. Il peut être réalisé dès le retour à l’emploi du travailleur dès lors qu’il satisfait aux conditions déterminées par l’accord de branche ou, à défaut, qu’il est âgé d’au moins 45 ans.
Objectifs :
Pour quels salariés ?
Les salariés bénéficiant d’un suivi individuel renforcé qui cessent d’être exposés aux risques professionnels.
Qui en fait la demande ?
L’employeur, qui informe le médecin du travail de la cessation de l’exposition du salarié à des risques particuliers pour sa santé ou sa sécurité justifiant un suivi individuel renforcé. Le médecin du travail vérifie si les conditions sont bien réunies pour organiser une visite post-exposition.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail.
Quand ?
Dans les meilleurs délais après la cessation d’exposition aux risques professionnels.
Objectifs :
Pour quels salariés ?
Qui en fait la demande ?
L’employeur, dès qu’il a connaissance du départ ou de la mise à la retraite du salarié, en informant le salarié.
Le cas échéant, le salarié au cours du mois précédant son départ en retraite, s’il estime pouvoir en bénéficier et n’a pas été avisé de la démarche engagée par l’employeur, en informant celui-ci.
Comment ?
Une fois informé, le Service de Prévention et de Santé au Travail détermine si le travailleur remplit les conditions requises et organise la visite.
Qui la réalise ?
Le médecin du travail, le bilan de fin de carrière pouvant être au préalable effectué par l’infirmier diplômé en santé au travail.
Quand ?
Avant le départ à la retraite si possible.
Objectifs :
L’inaptitude médicale au travail peut être prononcée par le médecin du travail lorsque l’état de santé (physique ou mentale) du salarié est devenu incompatible avec le poste qu’il occupe.
Avant de prendre cette décision, le médecin du travail doit réaliser au moins un examen médical du salarié concerné et procéder (ou faire procéder) à une étude de son poste de travail. C’est uniquement lorsqu’il constate qu’aucune mesure d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail occupé n’est possible alors que l’état de santé du salarié justifie un changement de poste que le médecin du travail peut le déclarer inapte à son poste de travail.
L’avis d’inaptitude est transmis au salarié et à l’employeur
A noter : l’inaptitude peut être prononcée pour tous les salariés, y compris pour tous les salariés qui bénéficient d’un suivi individuel général ou adapté.
La contestation d’un avis d’inaptitude peut être effectuée par le salarié ou l’employeur.
Le conseil de prud’hommes doit être saisi dans un délai de 15 jours à compter de la notification.